Objet d’étude : les
philosophes des Lumières et le combat contre l’injustice
SEQUENCE : Candide ou l’Optimisme, Voltaire (1759)
Comment
le conte philosophique devient- il une arme dans le combat des Lumières ?
Le texte (+ lecture par Denis Podalydès) dans une application très complète réalisée par la BNF : https://candide.bnf.fr/ (également disponible sur l'app store).
Séance 1 : « Ce meilleur des mondes possibles »
Problématique : En quoi Voltaire parodie-t-il le début d’un conte pour faire une critique sociale et philosophique ?
Support : chapitre 1
Bilan : définition « conte philosophique »
Le conte philosophique, genre littéraire né au XVIIIe siècle, est une
histoire fictive, critique de la société et du pouvoir en place pour
transmettre des idées, concepts à portée philosophique : mœurs de la noblesse,
régimes politiques, religion... Le conte sert aussi à éviter la censure…
Séance 2 : les combats de Voltaire
Pb : que critique Voltaire dans la société de son époque ?Extraits chapitres 3, 6 et 8
3 axes de lecture : la guerre,
l’Inquisition, les malheurs des femmes.
Séance 3 : L’Eldorado
Lecture
analytique chapitre 18
Pb : En quoi peut-on dire que l’Eldorado est une
utopie ?
Axes
de lecture :
- un lieu merveilleux
Un lieu hors du commun : champ
lexical de la grandeur, hyperboles (« jamais on ne fit meilleure
chère… »)
Un lieu exotique en dehors des
réalités (« les 6 moutons volaient » « fontaines d’eau
rose… »)
Un lieu d’abondance : profusion
de grands nombres, accumulation d’éléments du paysage urbain (« on leur
fit voir la ville… odeur semblable »)
- une société idéale
Un monde parfait en tout
domaine : politique (monarchie libérale, roi accessible), judiciaire (pas
de répression), culture et éducation (« plein d’instruments de maths et
physique »)
Bilan :
une critique sous-jacente des sociétés européennes (tyrannie, monarchie
absolue…) et rappel des combats des Lumières (culture et éducation, combat
contre l’obscurantisme…).
Séance 4 : « Le nègre de Surinam »
Lecture analytique (extrait du chapitre 19)
Comment Voltaire rend sa dénonciation de l’esclavage
efficace ?
Tout d’abord, le
texte parle de la condition misérable
des esclaves. Des champs lexicaux forts le traduisent. En effet, Voltaire insiste sur
la pauvreté « n’ayant
plus que la moitié de son habit » ou « caleçon de toile pour
tout de vêtement » illustre la misère dans laquelle vivent les esclaves.
De plus, la mutilation intensifie l’horreur que leur font endurer les
esclavagistes « il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la
main droite », « état horrible » ou encore « on nous
coupe la main ».
Le ton pathétique
est utilisé par Voltaire « versait
des larmes », « en pleurant ». Le lecteur éprouve donc de la
pitié, de l’empathie, tout comme Candide. La comparaison (hyperbolique)
« les chiens, les singes(…) mille fois moins malheureux que nous »
accentue le pathétique. Candide est révolté par cette triste réalité, il montre son indignation : « abomination »,
« rage ».
Enfin, en ne donnant
pas de nom au nègre, Voltaire apporte une dimension universelle à son récit. Il
dénonce la condition des esclaves au XVIIIème siècle. Le nom de l’esclavagiste
Venderdendur (vendeur-dent dure) souligne la réalité de sa profession. La
phrase « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe »
dénonce les inégalités entre maîtres et esclaves et montre le caractère
inadmissible, intolérable de l’esclavage.
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