dimanche 1 janvier 2017

1BacPro - Français : Candide


Objet d’étude : les philosophes des Lumières et le combat contre l’injustice

SEQUENCE : Candide ou l’Optimisme, Voltaire (1759)

Comment le conte philosophique devient- il une arme dans le combat des Lumières ?

Le texte (+ lecture par Denis Podalydès) dans une application très complète réalisée par la BNF : https://candide.bnf.fr/ (également disponible sur l'app store).


Séance 1 : « Ce meilleur des mondes possibles »

Problématique : En quoi Voltaire parodie-t-il le début d’un conte pour faire une critique sociale et philosophique ?

Support : chapitre 1

Bilan : définition « conte philosophique »
Le conte philosophique, genre littéraire né au XVIIIe siècle, est une histoire fictive, critique de la société et du pouvoir en place pour transmettre des idées, concepts à portée philosophique : mœurs de la noblesse, régimes politiques, religion... Le conte sert aussi à éviter la censure…



Séance 2 : les combats de Voltaire

Pb : que critique Voltaire dans la société de son époque ?
Extraits chapitres 3, 6 et 8

3 axes de lecture : la guerre, l’Inquisition, les malheurs des femmes.



Séance 3 : L’Eldorado

Lecture analytique chapitre 18
Pb : En quoi peut-on dire que l’Eldorado est une utopie ?

Axes de lecture :
- un lieu merveilleux
Un lieu hors du commun : champ lexical de la grandeur, hyperboles (« jamais on ne fit meilleure chère… »)
Un lieu exotique en dehors des réalités (« les 6 moutons volaient » « fontaines d’eau rose… »)
Un lieu d’abondance : profusion de grands nombres, accumulation d’éléments du paysage urbain (« on leur fit voir la ville… odeur semblable »)
- une société idéale
Un monde parfait en tout domaine : politique (monarchie libérale, roi accessible), judiciaire (pas de répression), culture et éducation (« plein d’instruments de maths et physique »)
Bilan : une critique sous-jacente des sociétés européennes (tyrannie, monarchie absolue…) et rappel des combats des Lumières (culture et éducation, combat contre l’obscurantisme…).





Séance 4 : « Le nègre de Surinam »

Lecture analytique (extrait du chapitre 19)
Comment Voltaire rend sa dénonciation de l’esclavage efficace ?

Tout d’abord, le texte parle de  la condition misérable des esclaves. Des champs lexicaux forts le traduisent. En effet, Voltaire insiste sur la pauvreté « n’ayant plus que la moitié de son habit » ou « caleçon de toile pour tout de vêtement » illustre la misère dans laquelle vivent les esclaves. De plus, la mutilation intensifie l’horreur que leur font endurer les esclavagistes « il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite », « état horrible » ou encore « on nous coupe la main ».
Le ton pathétique est  utilisé par Voltaire « versait des larmes », « en pleurant ». Le lecteur éprouve donc de la pitié, de l’empathie, tout comme Candide. La comparaison (hyperbolique) « les chiens, les singes(…) mille fois moins malheureux que nous » accentue le pathétique. Candide est révolté par cette triste réalité, il montre son indignation : « abomination », « rage ».
Enfin, en ne donnant pas de nom au nègre, Voltaire apporte une dimension universelle à son récit. Il dénonce la condition des esclaves au XVIIIème siècle. Le nom de l’esclavagiste Venderdendur (vendeur-dent dure) souligne la réalité de sa profession. La phrase «  C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe » dénonce les inégalités entre maîtres et esclaves et montre le caractère inadmissible, intolérable de l’esclavage.



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